Ouais, bon ça va je vous vois venir bande de petits rigolos, bloggers N.E.R.D.S, hipsters de la night. "La meuf se prend pour une grande fraîcheur à nous servir du Sonic Truth" ... Alors direct muchachos, laissez moi vous dire qu'en ce jour spécial, les petits gars de Caroline du Nord m'ont évité la case Xanax et que donc, par voie de conséquence, c'est pas le moment de me chauffer... Mais de télécharger illégalement dans la joie & la bonne humeur, on craint que dalle Hadopi est au fond de la Seine, et si dieu le veut avec elle, bientôt Christine Albanel. (ouhhh t’as le sens de la rime toi aujourd’hui)
Oyez Oyez, plus quelques teej catchés dans des endroits incongrus, dont une excellente cover de Robyn par Yelle, Un remissss des Klaxons par Sharam Jey vieux comme le monde mais qui sent bon le monoï.
Il a la touche décalée de Santigold, le break pugnace de Beyonce. Il fait revivre le temps d'un clip trois décennies de la Culture AfroGhetto d'un New York grandiloquent qui façonne en un tour de main d'étrange barrique comme lui, performer des temps modernes, capable de chanter, danser, chorégraphier mais aussi et surtout d 'inspirer des générations entières de pétasses. Jonte est un concentré d'eighties qui sent bon la naphtaline, le leggings zebré et le K-way.
Ne vous laissez pas désarçonner par la nonchalance du début de la vidéo, l'histoire évolue progressivement. TEED, le groupe au nom le plus lézard depuis Jurassic 5 nous montre qu'il sait synthétiser avec brio quelques ingrédients connus et appréciés, à savoir une électro-pop pêchue et une basse vrombissante. Pour les plus vénères, les Anglais de Tomb Crew s'attardent sur les lignes de basses, histoire d'envoyer un peu plus du reptile.
“All In One Sixty Dancehalls”, leur premier EP, verra le jour sur Greco Roman le 15 juin. "Sickly Child" est dispo en écoute sur le myspace de Greco-Roman.
Joe and Will Ask? sont des effrontés. Je ne sais pas par quelle démarche on en vient à remixer des morceaux mythiques: égotisme? Faire du buzz? Projet artistique ambitieux? Folie? En tout cas, j'étais prêt à leur tomber dessus à tout moment lorsqu'ils ont remixé Gazebo de Fairmont.
J'ai cherché la faille par où la critique pourrait s'insinuer. Comme on ne s'attaque pas sans risque à un taureau en rut, remixer un morceau comporte son lot de risques, et avant tout, le discrédit pour l'artiste en question. Mais dans le cas précis, il semble que l'insouciance et la fougue soient les atouts majeurs.
Quant à remixerEllen Allien, il y a là plus d'inconscience que d'insouciance. Comment osent-ils? J'aurais tellement aimé que ce remix soit raté pour pouvoir encenser la belle et mépriser l'effronterie déplacée de ces deux animaux Londoniens. Il ne s'agit pas de comparer (dans les deux cas) mais d'apprécier la confrontation de deux univers, d'observer sous un nouvel angle qui fait résolument la part belle à la distortion.
Le remix n'étant qu'un faire-valoir, et dans ce cas il faut dire que ça fonctionne puisqu'on en parle, il va falloir se pencher de très près sur les productions de nos deux bonhommes, et se repencher sur ces deux classiques indémodables. Monster n'est qu'une mise en bouche plus qu'alléchante.
La bloghouse, c'est le règne de l'éphémère. Ce genre en maturation se définit par sa participation au développement de l'économie du remix. Et vu qu'elle est étroitement liée à la hype (ainsi qu'à The Hype Machine, mais ça c'est une autre affaire), qui s'y connait en matière de versatilité, chaque jour apporte sa masse informe de remixes et d'icones alternatives en devenir plus ou moins crédibles.
Résultat des efforts conjugués des bloggueurs de ne sélectionner "que" le meilleur et des artistes de faire une promotion qui coûte plus de temps que d'argent, cette scène n'en est pas moins un méchant bordel organisé. Des icônes éphémères, pas d'hymne fédérateur, puisque tout est échangeable et recyclable (noter la sensation de vide qui s'empare de nous à l'écoute d'un remix vieux - disons - de plus de 6 mois).
La bloghouse est vorace, elle uniformise, elle est boulimique, avale tout mais ne grossit pas, de telle sorte qu'il est difficile de capitaliser sur son compte. La bloghouse reste celà dit un formidable outil d'ajustement des productions sur les demandes des usagers, qui participent à l'échange gratuit de musique et réagissent par plébiscite ou commentaire interposé, en même temps qu'ils constituent un segment que les publicitaires s'arrachent, et pour cause.
Définir la bloghouse reste un challenge. Qu'il s'agisse plus de l'impact que celle-ci a sur la promotion des artistes (dès lors on pourrait considérer qu'un artiste suscitant de l'intérêt par la voie des blogs appartienne à la bloghouse) ou d'un son particulier, le terme bloghouse peut s'apparenter à un fourre-tout, mais il s'appuie sur des fondements assez simples.
The Hype Machine est devenu un outil simple doté d'une image de marque forte et nourrit les usagers de remixes. En ce sens, l'aggrégateur qu'est HPM constitue un outil de référence, dès l'instant où prendre un des artistes les plus recherchés sur le moteur et le remixer sans fin devient un acte aux retombées promotionnelles évidentes, globalement plus pour les artistes remixés que pour ceux qui remixent. Le remix devient la continuation du travail de l'artiste, et l'assurance que son image perdure, véhiculant l'illusion qu'il continue de produire (Digitalism, avec son unique album, a littéralement survécu dans l'imaginaire grâce aux multiples remixes qui on été faits des pistes d'Idealism).
Voilà, j'ai craqué. Ce qui devait être un énième post débordant de mp3 tout frais et bientôt trop vieux se voit doublé d'une analyse approximative de la bloghouse. Mais puisque c'est le relativisme qui domine le genre, qu'un remix d'un dj paumé vaut à peu près la même chose que la production d'un génie, il s'agit de savoir quel est l'impact de cette tendance, et puisque science sans conscience n'est que ruine de l'âme, puissent ces mots servir de notice à l'écoute de ce qui suit :
Maintenant Ferme-là et poste des mp3 !
De la bloghouse élevé au bon grain, les remixes de Shinichi Osawa sont du pain béni, d'une qualité et d'une constance hors norme, Noisia rend une version syncopée du morceau de Don Diablo,Alan Braxe reste l'ambassadeur du remix discoplanant, TEPRnous avait manqué, on le réclamait de tout notre être, et il n'est pas du genre à décevoir, & Siriusmo donne toujours dans l'amour par synthé interposé et l'air frais à chaque production.
L'Australien Dj Broke nous offre içi une rétrospective du rap des nineties. Et si vous vous demandez pourquoi certaines personnes pensent que le hip-hop n'est plus ce qu'il était, cette mixtape en est l'ultime argument.
Broke nous fait revivre une époque où les samples étaient faits d'extraits de vinyles de soul ou de funk, avant que le sampling ne soit réglementé et que seuls quelques rappeurs installés et assez riches puissent en faire usage légalement.
Une génération dont Redman est l'incarnation, lui le rappeur technique aux punch-lines tellement fulgurantes qu'on pourrait estimer, par analogie douteuse, qu'il a 2 Eminem dans chaque corde vocale. Enfin ça, c'est à vous d'en juger à l'écoute de cette mixtape exemplaire :
01 Intro 02 Gang Starr - So What's Up 03 Third Sight - Rhymes Like A Scientist 04 Mobb Deep ft Nas & Raekwon - Eye For An Eye (Your Beef Is Mines) 05 Kool Keith - Don't Crush It 06 De La Soul - The Hustle 07 J-Zone feat. Al-Shid - S.H.I.D. 08 Schoolz of Thought - The Continual Essence 09 Dujeous? - Cinematics 10 Biz Markie - Studda Step 11 M.O.P. feat Kool G Rap - Stick To Ya Gunz 12 Redman - Rock Da Spot 13 Nas feat. Q-Tip - One Love 14 CRU - Bubblin' 15 A Tribe Called Quest ft. Busta Rhymes and Redman - Steppin' It Up 16 Brand Nubian - Punks Jump Up To Get Beat Down 17 Tha Alkoholiks feat. Ol' Dirty Bastard - Hip-Hop Drunkies 18 Raekwon ft Ghostface, GZA & Inspektah Deck - Guillotine (Swordz) 19 Showbig & AG - Soul Clap (Short Version)
Of gods and Girls, de Mr.J.Medeiros est l'opus du succès (instigateur de la carrière solo), un bijou de Hip Hop explicite, qui navigue à milles lieux du rap mainstream et qui vous entraîne sans effort dans son périple, détaillant chaque étape, chaque seconde d'une vie qui prend sens. Mr.J. distille avec talent sa touche versatile, sa substance et son style ouvrant le champ des possibles aux sujets de société pointus, face auxquels trop d'artistes sont à court de rimes. A l'occasion de l'inauguration de son site Internet et de la sortie très attendue de Saudade EX, son prochain album, LCT est allé se mêler de ses affaires à L.A.
LCT / First I want to thank you so much, you sacrifice your precious time for us and it's pretty huge! I discovered you as a solo artist after The Procussions ended and I was stuck by the way you bring newness to Hip Hop. So let's start this short interview. I hope you'll open your heart to your French public as you do in your songs. Thank you very much for your kind words. I will do my best to answer your questions
When did the music become that obvious to you? What was the triggering factor at the beginning of your career? Do you envision music as a way out to a better life ? I got hooked to Hip Hop music when I was about 8 years old. My babysitters would come in with a boom-box and try to teach me to spin on my head (real safe huh? Ha), from then on I was hooked. I look back now and think it almost seems odd that I was so young and yet felt so close to the music. Makes me wonder if it had something to do with me searching for a father figure at the time, or needing some male presence in my life. Hip Hop offered a very masculine approach to music and song writing . I grew a confidence reciting the lyrics.
What are your main inspiring influences, your idol when you were a kid, RUN DMC ? The first song I knew all the words to was "King of Rock" by RUN DMC and to me that says a lot.
In France many people know you thanks to the collaboration between The Procussions and Hocus Pocus. It was, in so many ways, the best Hip Hop featuring I ever heard this past decade (I'm talking like if I was a 60 years old hip hop producer... How funny is that?). It's pretty amazing to see how easily the Hip Hop can goes beyond the boarders. What seduced you in this musical collaboration? Any upcoming featuring we should expect ? We first came to know Hocus Pocus on our first tour to France through our French manager Francois. Francois has a great ear for musicianship and thought that we would get a long well with them. We met Hocus Pocus in their hometown of Nantes and after watching them perform hearing their heart for Hip Hop, we knew that we were of the same mind. Working with them came naturally, We shared a lot of the same loves and hates in the industry and with the same passion. We hope to continue to make music together in light of us all being busier then before, so yes another collab is always in the works.
The reviews are pretty clear. People who didn't really liked The Procussions completely fall for your solo performances. How can you explain that? Have you ever felt yourself muzzled in The Procussions ? I think The Procussions were just different. We saw the group as being of one mind and body rather then a union of three different people. So we placed the focus on what we all had in common. In our solo careers we are just that, solo- able to make the music with a 100% personal interest-without boundaries. I wouldn't say The Procussions music had a muzzle effect only because it was an agreement we made for the better to sound as we did, not a discipline.
From my novice point of view you're making a perfect balanced Hip Hop defying the EAST/WEST coast classic distinction. When I read your Bio I realized how your social activism has transformed your music, pacifying your lyrics and the way you managed your career. On the trackVocab! Featuring Hocus Pocus, you guys are basically claiming your legitimacy as storyteller. Hip Hop is a huge spot for the freedom of speech. What's pushing you to write ? I think there is a hunger in my gut that pushes me to write and perform. It feels like the will to live. As if to express ones self is your call to life. To do something in reaction to all that you see, hear, touch, and eternally feel. I think everyone has their personal way to respond to such feelings, mine happens to be through music- more specifically (at least for now) Hip Hop. Where the social activism comes in to play is, I learned the only way for me to satisfy that hunger is to give something positive back-and by positive I mean honest.
Constance video clip has been banned by MTV. Do you feel that your social activism could be a brake to your career? On the contrary, it can be a terrific trademark, the guarantee of your own authenticity: "to speak with dignity and inspire social change." (I'm thinking about Saul William right now)... Do you agree ? I think social activism "is" my career; it is why I do music- to be socially active. I don't believe that this is something you can break. If I wanted to just be famous then yes this could break my career. I also think its very dangerous to start thinking of yourself as being trademark-able. Human beings are much to complicated to become so understood in one way, one dimension. Gimmicks should be left for the advertising world.
Thanks again we wish you all the best for your career, we'll be listening your songs every step of the way. Thank you very much for your interest in what I do !
...Et soudain, tout remonte à la surface : ce parallélépipède en polymère qu'était la Nintendo première du nom, les barres de rire et les nuits à défier les boss en tous genres. C'est un peu de ces émotions que les rappeurs ramènent à la vie lorsqu'ils posent sur des samples exhumés de jeux mythiques.Le collectif Team Teamwork et le projet The Ocarina of Rhyme sur des samples de Zelda : MF Doom, Spank Rock, Aesop Rock, Jay-Z, Dr Dre, Common prètent leur lyrics pour redonner des points de vie à l'ami en habit vert.
01 Clipse - Virginia (Lost Woods) 02 Dr. Dre & Snoop Dogg - Still D.R.E. (Getting treasure) 03 Jay-Z - No Hook (Meeting the Owl) 04 Pimp C, Li'l Keke & P.O.P. - Knockin' Doorz Down (Hyrule Field) 05 Common - I Used To Love H.E.R. (Hyrule Market) 06 Aesop Rock - No Jumpercables (Goron Village) 07 Edan - Fumbling Over Words (Battle) 08 MF Doom - Vomit (Horse Race at Lon Lon Ranch) 09 Spank Rock - IMC (Zora's Domain) 10 Slim Thug & Mike Jones - Still Tippin' (Great Fairy's Fountain)
Le Lundi, au Museum of Modern Arts de New York, c'est détente. On range les tableaux au placard, et le musée garde ses portes ouvertes pour héberger des projections, des événements. C'est ce cadre qu'a choisi Scott Heren alias Prefuse 73 aka Savath & Savalas (image) pour déposer ses platines et nous gratifier d'un mix hip-hop IDM dont il a le secret. Comme vous n'y étiez pas (Scott me l'a avoué), il a gentiment mis son mix à la disposition de vos oreilles étourdies. Ca ira pour cette fois, mais ne le manquez pas il passe sûrement près de chez vous. Son dernier album, "Everything she touched turned ampexian", mérite de verser quelques oboles tant le son qu'il produit est élégant, complexe et sensuel.
Gonzales est en passe de battre le record du monde du concert le plus long. Au moment où je post, il en est à 18h 21min 54sec de show. Il doit tenir 27 h. Tu peux le suivre en direct.
[Gonzales] : "I will do this to push my muscial and physical stamina. I believe music is part art, part athletics and this 27-hour concert will demonstrate both aspects."
Ils ont commencé à me taquiner en chuchotant « Remember Love ». Je suis allée m’égarer sur http://www.myspace.com/nozecircus désespérée par l’humeur maussade de mes playlists, et j’ai pris une énorme bouffée d’oxygène. Leur musique respire la bonne humeur, les saouleries qui n’en finissent plus, l’haleine fétide et la rime fraîche, c’est cliché mais tellement vrai. Ils sont sympas, en ambiance potache, hyper accessibles et finalement très simples. Ils écoutent DOP, comme nous, et sont en train de sillonner l’Europe à la recherche DU public le plus réceptif de notre espace Schengen (je ne mens pas tellement)… Noze remix(e) un peu, le “Oh girl” de Franz Ferdinand, avec un sens aiguisé de l’harmonie et de la poésie, une envie de cueillir vos tympans là ou ils ne traînent pas assez souvent, au carrefour entre la musique pointue mais non moins chatoyante et celle qui ne renonce jamais à vouloir vous faire danser. Ils ne sont pourtant pas nés de la dernière pluie, ils officient l’un à côté de l’autre depuis 10 ans déjà. De leurs craintes partagées d’avoir à affronter une génération speedée par le net éclot une sorte de spirale créative prête à évoluer vers toujours plus de "must have tracks". Ils ébauchent ainsi un univers confortable, eurythmique mais pas synthétique comme l’est trop souvent l’électronique aguerrie slash New Génération.
Rencontre téléphonique avec deux mecs bien sympathiques.
LCT / Noze c’est a priori un univers assez smooth, intimiste et dansant. Mais je trouve que vos morceaux sonnent de manière ultra harmonieuse, ça reste très musical ce qui, ironie du sort, n’est pas toujours le cas au rayon musiques nouvelles. Pourriez vous définir la personnalité rythmique de votre duo en quelques mots ? Eze /Innovant, génial, fabuleux, magnifique, sexy… [rires] Non je sais pas, on est vraiment pas calculateurs pour le coup, ce qui nous entraîne sur pleins de pistes… C’est pas évident de se décrire comme ça… Je dirais que c’est un mélange d’électro et de chanson avec toujours (quoique peut être pas sur tous les morceaux) un coté assez festif, l’envie de faire danser les gens. ça va on parle pas trop vite … ?
La musique, depuis longtemps ? Eze /Ouais moi depuis tout petit, Nico depuis une dizaine d’années, depuis qu’on se connaît et qu’on a décidé de faire ça ensemble.
De la même manière que vous avez pu m’infliger une énorme torgnole musicale avec « You have to Dance » j’imagine que vous avez reçu quelques coups dernièrement… Qui sont vos bourreaux ? Quelles sont vos inspirations ? Eze / Ah putain comment ils s’appellent déjà… Nôze !(rires)… Non en vrai on écoute plein de trucs différents, moi j’ai écouté du classique chez moi pendant très longtemps... Mais grâce à Nico j’ai droit à pas mal de révélations électro, j’écoute de la pop aussi… Nico / Moi j’ai bien aimé le dernier DJ SNEAK, on écoute DOP, Dani Siciliano, Matias Aguayo aussi c’est sympa… Bref c’est à base de musique électro. Eze /Et aussi tu sais ce qu’on a beaucoup écoute l’année dernière… merde... Nico /Tom West … ? Eze /Ouais, exact, enfin voila c’est assez divers finalement
Avez-vous la sensation d’être emprunt de “French Touch” et d’avoir à défendre cette marque de fabrique dans un monde digital où l’explosion d’artistes en tous genres est totalement imprévisible (Sans déconner pour moi le Brésil jusqu'à The Twelves ça se résumait à Ipanema Beach, les seins refaits et les favelas) ? Eze /[rires] Pas vraiment, j’ai l’impression que dans la musique électro en générale pas mal de gens essaient de faire dans le symphonique, beaucoup d’autres artistes en Allemagne par exemple marchent comme ça, c’est un mouvement assez vaste mais qui n'a pas plus de nationalité que ça…
Ok, mais est ce qu’il n’y a pas quand même un esprit "francofrançais", genre deux DJ qui balancent un produit un peu innovant ça rappelle vite fait une peuplée de Daft Punk et autres Justice non ? Eze /Eux ils traînent chez Colette et du côté de la Rue du Faubourg Saint Honoré, c’est pas notre style [rires et moi plus de rires encore] Nico /Non moi je crois qu’on aborde forcément la musique de manière française avec ce que ça implique de culture et de références mais je pense effectivement qu’aujourd’hui sur pas mal de scènes européennes ça bouge en duo, c’est plus efficace.
Une scène, une ville qui vous fait particulièrement rêver ? (+ 10 points de gratitude éternelle si vous répondez New York…)
Eze /New York ouais, Nico connaît mais moi j’aimerais bien découvrir ça… Sinon franchement je sais pas,tout ce qui est Europe de l’Est, Allemagne de l’Est, Berlin, tu te retrouves face à un public hyper réactif, qui a une bonne culture musicale, qui est très présent et qui accueille bien la nouveauté Nico / L’Italie aussi …
Clairement ! L’Italie, c’est en train d’exploser…
Nico / Le public est bon là bas aussi, t’as des mecs qui sortent en boite mais qui apprécient le bon son, ça change un peu
Une question que j’aime bien poser : quelles sont vos plus grandes peurs en temps qu’artistes et en temps que Bonhommes ? Eze / … des peurs ? Ben en temps qu’artiste c’est toujours la même, tu te demandes toujours si ce que tu fais va continuer à marcher, à plaire. Dans un sens c’est bon ce genre d’appréhension ça te pousse à te remettre en question et à te bouger pas mal, à te demander ce que tu vas faire la prochaine fois, pour surprendre ton public mais aussi te demander ce que tu deviendrais sans public…
Et toi Nico ?
Nico / On est en symbiose, nos craintes sont partagées sur ce plan